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PHOTO ONU / CIA PAK
L’Assemblée générale de l’ONU a adopté jeudi 3 novembre une résolution par 185 voix sur 193 votants portant sur la nécessité de lever le blocus économique, commercial et financier imposé à Cuba par les États-Unis.
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Le Courrier du VietNams’exprimant avant le vote, le ministre cubain des affaires étrangères, Bruno Rodríguez Parrilla, a regretté le resserrement du blocus depuis 2019, et rappelé que lors des 14 premiers mois de l’administration Biden le blocus avait coûté 6,35 milliards d'USD au pays, soit l’équivalent de 15 millions d'USD.
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Malgré quelques ajustements positifs au cours des derniers mois, il y avait encore des limitations dans le nombre de vols américains vers Cuba, les envois de fonds et les procédures consulaires, et ces progrès n’ont pas fait changer le blocus inamovible imposé par les États-Unis, a-t-il dénoncé.
Il a estimé que le pays progressait dans les domaines social et économique et se réinventait en permanence, notant que la seule chose qui ne changeait pas était le blocus inamovible imposé par les États-Unis.
Blocus de Cuba
PHOTO PETER HEINZ JUNGE |
Le 3 février 1962, John Fitzgerald Kennedy, président des États-Unis, annonçait l’interdiction des exportations et importations, des sanctions totales contre la petite île des Caraïbes qui venait de mettre fin au régime pro-américain du dictateur Batista. Au nom de la « lutte contre le communisme » d’abord, puis de « la défense des droits de l’homme », la plus grande puissance au monde, les États-Unis, livre à une toute petite île, Cuba, une guerre économique sans pitié.
Le blocus a été encore renforcé en 1992 et 1996, au mépris du droit international. À ceux qui nient les conséquences terribles du blocus, les autorités cubaines répondent, chiffres en main, qu’il a coûté à l’île plusieurs centaines de milliards de dollars, et touche tous les aspects de la vie quotidienne, toutes les catégories de la population, essentiellement les plus vulnérables : enfants, personnes âgées…Depuis 1962, Washington ne permet pas même la vente de médicaments à Cuba, alors que la convention de Genève interdit cet embargo sur les médicaments, même en temps de guerre. En 2004, une entreprise pharmaceutique américaine, la Norton Corporation, se vit imposer une lourde amende parce que l’une de ses filiales européennes avait vendu à Cuba des vaccins pour enfants. Cuba ne peut avoir accès à la plupart des brevets médicaux. L’île a les pires difficultés pour obtenir des financements internationaux, pour se procurer les nouvelles technologies qu’elle doit payer au prix fort, doublé de frais de transports coûteux… Elle ne peut utiliser le dollar pour commercer avec d’autres pays.
Cuba n’est pas une situation virtuelle. Le contexte l’a obligée à vivre en forteresse assiégée, ce qui ne se prête guère à l’épanouissement de toutes les libertés. Le blocus est un drame quotidien. Il n’est pas la seule cause de la crise profonde que vit Cuba. La dépendance du modèle mon producteur et exportateur de sucre, le rôle de réserve sucrière du « camp socialiste », les errements économiques, l’étatisation contre-productive, la bureaucratisation, pèsent lourd à l’heure des bilans.
Les États-Unis auront tout tenté pour faire plier la révolution. En 1992 et 1996, le Congrès américain vota la loi Torricelli puis la loi Helms-Burton, afin de renforcer le blocus, de le rendre « extraterritorial » : les filiales américaines dans des pays tiers ne peuvent commercer avec Cuba. Aucune entreprise, sous peine de sanctions, ne peut exporter à Cuba des marchandises ou machines comportant des composants américains. La loi Helms-Burton autorise les grands propriétaires américains expropriés par la révolution, et indemnisés, à réclamer leurs anciennes propriétés. Pour normaliser la situation, Cuba devrait changer de système. Une ingérence inadmissible.
Aujourd’hui, l’opinion publique nord-américaine est majoritairement hostile aux sanctions économiques, mais la politique d’Obama reste globalement celle de ses prédécesseurs. Cuba continue à résister au prix de lourds sacrifices.
Cuba « réinvente »(L'Humanité)
Il s’agit de la 30ème fois que l’Assemblée générale de l’ONU a adopté une résolution annuelle présentée par Cuba appelant à la levée du blocus qui reçoit un soutien écrasant.
Cependant, la résolution de l’Assemblée générale de l’ONU n’a pas de valeur juridique contraignante en droit international public contrairement aux résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU. VNA/CVN
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DESSIN ARES |
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