13 décembre, 2022

CHILI / ACCORD POUR UN NOUVEAU PROCESSUS CONSTITUANT

 [ Cliquez sur l'image pour l'agrandir ]

ACCORD POUR UN NOUVEAU PROCESSUS CONSTITUANT

Accord pour un nouveau processus constituant / Les partis politiques se sont mis d'accord sur un nouveau processus constitutionnel. / Un Conseil constitutionnel de 50 membres sera élu en avril avec vote obligatoire. Il se réunira à partir de mai. Il aura 6 mois pour rendre son projet qui sera soumis à référendum avec vote obligatoire en octobre 2023. 

par Pierre Cappanera

PIERRE CAPPANERA
PHOTO FACEBOOK


Deux commissions d'experts aux pouvoirs importants, plus d'arbitrage que de conseil, encadreront les élus. Ces experts seront désignés par les sénateurs et les députés.

Une des deux commissions sera formé dès le mois de janvier et est chargé de rédiger, avant le mois de mai, un brouillon pour les futurs constituants. Bref un conseil constitutionnel, élu certes, mais avec une souveraineté très limitée.

► À lire aussi :  CHILI / LE CONGRÈS S’ACCORDE POUR RÉDIGER, À NOUVEAU, UN PROJET DE CONSTITUTION


Réaction de Daniel Jadue à l'accord constitutionnel :
 
CAPTURE D'ÉCRAN
«Dans l'accord constitutionnel persistent les fantasmes de la démocratie sous tutelle et du "dans la mesure du possible". Il a manqué du courage et de conviction. Et bien que ne soit pas ce que le PC proposait, comme toujours, nous nous joindrons au processus pour disputer l'espace à ceux qui continuent à se croire les propriétaires du Chili!»

Vers un référendum ?

La droite veut que les futurs constituants de la constitution soient en partie élus, en partie désignés, soit une assemblée dite « mixte ». La gauche réclame que tous les constituants soient élus.

Face au blocage des négociations entre les partis politiques pour décider comment rédiger une nouvelle constitution, l’idée se fait jour à gauche que la question doit être tranchée par le vote populaire dans un référendum. Le PCCh, la semaine dernière, et la ministre socialiste de l’Intérieur, ce week-end, ont tous deux émis cette proposition. 

En attendant, le temps passe, et pour la droite c’est du temps gagné. La constitution de Pinochet, même si elle a été rejetée dans la rue en octobre 2019, et dans les urnes en décembre 2020, est toujours là. Avec le temps perdu, dans le meilleur des cas, cette constitution restera en vigueur jusqu’en 2024. Depuis l’explosion sociale de 2019, la droite a réussi à grignoter cinq ans de prolongation à la constitution pinochetiste. Pierre Cappanera

SUR LE MÊME SUJET :