Lima, 16 décembre 2022. Un juge de la Cour suprême a exigé jeudi 18 mois de prison pour l'ancien président péruvien Pedro Castillo, accusé de rébellion ou de conspiration, d'abus d'autorité et d'atteinte à la tranquillité publique, du fait d’avoir tenté un coup d'État.
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PRENSA LATINA
PHOTO AFP |
Le magistrat, Juan Carlos Checkley, a lu son jugement pendant plusieurs heures, dans lequel il s'est référé aux arguments de l'accusation et de la défense de Castillo qui a refusé de participer à l'audience par vidéoconférence en se disant victime d'injustice, de mauvais traitements et d'humiliation.
Checkley a estimé que l'allégation du procureur concernant le danger de fuite de l'ancien président accusé des crimes visés pour avoir prétendument tenté un coup d'État il y a une semaine, lorsqu'il a annoncé la dissolution du Parlement et la réorganisation des instances de justice, était fondée.
L’ancien chef d’État était représenté par un avocat de la défense publique apparemment peu familier de l'affaire et désigné hier pour prendre en charge la session, convoquée alors que sa détention provisoire de sept jours suite à son arrestation était sur le point d'expirer.
LA VISITE DE L’AMBASSADEUR AMÉRICAIN AU PRÉSIDENT DU PÉROU EST ANTI-DIPLOMATIQUE |
La récente visite, au milieu de grandes manifestations contre le changement de gouvernement, était un geste de soutien au nouvel gouvernement de la présidente Dina Boluarte et, selon Castillo, "devait donner l'ordre de faire sortir les troupes dans les rues et de massacrer mon peuple sans défense".
Il a également ajouté qu'il s'agissait de "dégager la voie pour les opérations minières", et il était certain que la presse nierait cette affirmation.
En revanche, le juge n'a pas accepté la demande de 18 mois de détention préventive pour l'ancien premier ministre de Castillo, Anibal Torres, faisant l'objet d'une enquête en tant que co-auteur présumé du crime de rébellion.
Checkley lui a accordé une libération conditionnelle parce que sa situation ne répond pas aux exigences de la détention provisoire, ainsi qu'en raison de ses problèmes de santé.
En conséquence, Torres ne pourra pas quitter Lima sans autorisation judiciaire. Il devra d’ailleurs se présenter périodiquement devant les autorités judiciaires pour prouver sa présence dans la ville et sera soumis à d'autres restrictions.
L'avocat de Torres, Duberli Rodriguez, ancien président de la Cour suprême et éminent universitaire, a mis en valeur que son client ne pouvait aucunement être accusé de rébellion, car ledit crime exigeait le recours aux armes et une action collective, ce qui n’a pas eu lieu. jcc/jha/mme
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DESSIN LAUZAN |
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