Le ministre de la Communication du Venezuela, Jorge Rodriguez, a accusé mardi le vice-président américain Mike Pence d'avoir ordonné à des "terroristes" de provoquer des violences durant la manifestation de l'opposition prévue mercredi afin de déstabiliser le gouvernement de Nicolas Maduro.
DES POLICIERS ANTI-ÉMEUTES AFFRONTENT DES MANIFESTANTS ANTIGOUVERNEMENTAUX À CARACAS LE 21 JANVIER 2019 PHOTO AFP |
M. Rodriguez a désigné ces militants comme des "civils appartenant à la cellule terroriste Voluntad Popular", le nom du parti de l'opposant emprisonné Leopoldo Lopez et du président du Parlement, Juan Guaido.
GARY VARVEL CARICATURISTE POLITIQUE CONSERVATEUR |
"Pourquoi ? Pour obéir aux ordres de Mike Pence", a-t-il affirmé, en référence au vice-président américain qui a affiché mardi sa solidarité avec la manifestation organisée à l'appel de l'opposition pour exiger un gouvernement de transition et l'organisation d'élections libres.
Le ministre a précisé que sur les 51 armes dérobées par le groupe de militaires insurgés, 11 n'avaient pas été récupérées et seraient utilisées contre les participants au rassemblement.
La vice-présidente, Delcy Rodriguez, s'en est également prise au vice-président américain qui, selon elle, "prétend venir gouverner le Venezuela en donnant des instructions sur ce qui doit se passer demain au Venezuela, appelant ouvertement à un coup d'État".
"Yankee go home, nous n'allons pas vous permettre de vous immiscer dans les affaires de la patrie", a-t-elle lancé.
Le bref soulèvement d'un groupe de militaire lundi a fait monter la tension, alors que des mobilisations anti et progouvernementales sont annoncées mercredi, premier retour à la rue depuis les violentes manifestations de 2017 qui avaient fait quelque 125 morts.
Les États-Unis, l'Union européenne et plusieurs pays d'Amérique latine n'ont pas reconnu le deuxième mandat du socialiste Nicolas Maduro, investi le 10 janvier.
SUR LE MÊME SUJET :