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DÉCONFINEMENT.AU CHILI, LES FONCTIONNAIRES VONT BIENTÔT RETOURNER AU BUREAU DESSIN NÉSTOR SALAS |
Le président chilien Sebastián Piñera annonce la réouverture progressive des commerces et le retour au travail des fonctionnaires à partir de la fin du mois d’avril. Une décision contestée par les syndicats et le secteur médical, qui la jugent prématurée.Courrier international
« REPRISE DES COURS » DESSIN LAUZAN |
LA DEVANTURE D’UN MAGASIN DE QUARTIER À SANTIAGO DU CHILI, LE 16 AVRIL 2020, FERMÉE ET “À LOUER”, INDIQUE UN PANNEAU. PHOTO PABLO SANHUEZA |
De leur côté, les fonctionnaires sont invités à retourner “graduellement” à leurs bureaux, les directions des différents services de l’État en tête. Les employés les plus âgés, ou souffrant de diverses pathologies, les femmes enceintes et tous ceux qui peuvent télétravailler sont pour l’instant exemptés de reprendre leur poste physiquement.
Irresponsable, selon les syndicats
MANIFESTATION DE FONCTIONNAIRES DEVANT LA MONEDA
SIÈGE DE LA PRÉSIDENCE DU CHILI, LE LUNDI 20 AVRIL 2020
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Initialement, ce dernier avait fixé au 20 avril le retour progressif des serviteurs de l’État au travail. Mais le président a été vivement critiqué pour sa hâte à “vouloir préserver les intérêts économiques” du pays, comme le dit, cité par le journal argentin El Cronista, le syndicat des fonctionnaires de l’administration centrale (ANEF), qui a qualifié la mesure d’” irresponsabilité criminelle”.
Plusieurs parlementaires s’étaient joints à ces reproches, ainsi que l’Ordre des médecins, indiquant que le gouvernement ne pouvait pas “à la fois annoncer que le pic des infections n’était pas atteint et le retour au travail des fonctionnaires”, explique La Tercera résumant les critiques.
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Le gouvernement a donc fait machine arrière et retardé son projet de retour au travail des fonctionnaires à la fin avril et de manière progressive. Mais, a averti Sebastián Piñera cité par La Tercera,
“Nous allons devoir apprendre à vivre dans une nouvelle normalité dans laquelle le coronavirus sera parmi nous pendant longtemps, et qui nous obligera à rendre compatible la protection de notre santé avec les autres obligations de notre vie quotidienne.”
Sabine Grandadam