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Le coronavirus ne connaît ni frontières, ni classes sociales, ni religion, entend-on dire parfois depuis le début de l'épidémie de Covid-19 à travers le monde. Pourtant, la maladie réveille parfois la discrimination et le racisme contre les personnes diagnostiquées positives au virus. C'est ce que dénoncent au Chili des migrants haïtiens et des associations qui les accompagnent alors qu'un foyer de contagion est apparu.
SANTIAGO (CHILI), LE 22 AVRIL 2020: DES AGENTS DE
SANTÉ PUBLIQUE DANS UN FOYER DE MIGRANTS HAÏTIENS
OÙ PLUSIEURS PERSONNES ONT ÉTÉ INFECTÉES AU COVID-19.
PHOTO CARLOS VERA / REUTERS
« LA PANDÉMIE DE COVID-19 A ENTRAÎNÉ UNE CROISSANCE DE LA XÉNOPHOBIE ET DU RACISME » PHOTO ILLUSTRATION FTDES |
Trente trois cas de coronavirus y ont été confirmés récemment, mais surtout, les locataires sont presque tous d'origine haïtienne. « Les résidents vivaient depuis plusieurs semaines un harcèlement de la part de voisins, des médias, nous explique Michelle Viquez, du service jésuite d'aide aux migrants. Sans compter le racisme structurel auquel doivent faire face bien souvent les afro-descendants. »
Au moins 50 personnes ont été transférées vers des hôtels, pour une quarantaine préventive ou bien le temps de récupérer de la maladie. Mais par peur de se retrouver sans revenus, par incompréhension aussi, certains résidents ont refusé de se rendre dans ces logements.
Le service jésuite d'aide aux migrants regrette qu'il n'y ait pas à ce jour d'information en créole de la part du gouvernement concernant l'épidémie de coronavirus et mais aussi concernant les aides sociales mises en place en cette période économique difficile.
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