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PHOTO MARTIN BERNETTI / AFP
Le Congrès a adopté ce mercredi une loi qui rend obligatoires les cotisations chômage pour les employés de maison. Une mesure demandée depuis des années par les salariés de ce secteur, et qui a finalement vu le jour après plusieurs mois de crise sanitaire et économique dans le pays, durant laquelle près de 40% des employés de maison ont perdu leur travail.
Il est encore fréquent au Chili que les familles les plus riches, et même certaines familles de classes moyennes aient des employées de maison à temps plein chez elle, pour faire le ménage, la cuisine, ou encore s'occuper des enfants. Mais avec l'arrivée de la pandémie de coronavirus au Chili en mars, certaines employées ont été forcées soit d'emménager chez leur patron, le temps du confinement, soit de rentrer chez elles, sans indemnité chômage, même quand elles avaient un contrat. Car jusqu'à maintenant, les cotisations chômages n'étaient pas obligatoires au Chili pour les employées de maison.
Luz Vidal préside le syndicat des travailleuses à domicile pour la région de Santiago. Elle explique que la loi adoptée ce mercredi répond à une demande de longue date de la part du syndicat. « Nous n'avons jamais eu accès à l'assurance chômage auparavant. Et avec la pandémie, il est devenu absolument évident que nous n'étions pas assez protégés de ce point de vue là. Alors aujourd'hui nous avons enfin atteint un niveau de protection social minimum en tant que salariés : l'assurance chômage. »
Avant la crise sanitaire, environ 300 000 personnes travaillaient comme employés de maison au Chili, dont plus de la moitié sans contrat.
Presque toutes sont des femmes, souvent migrantes, ou encore mères célibataires. Et celles qui ont perdu leur emploi ces derniers mois n'ont parfois touché quasiment aucune aide de la part de l'État.
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