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Les entreprises de transport routier entament ce mardi 1er septembre leur sixième jour de mobilisation au Chili. Elles ont installé des barrages filtrants sur plusieurs routes stratégiques et exigent l'adoption d'une série de textes de lois en matière de sécurité.
La mobilisation, lancée par un syndicat patronal minoritaire, fait suite à des incendies criminels contre des camions ces dernières années et ces derniers mois, qui ont mené notamment à la mort d'un chauffeur routier. L'opposition et le gouvernement craignent de possibles pénuries dans les prochains jours, si la mobilisation se poursuit.
Des dizaines de camions bloquent notamment l'accès au port de San Antonio, le plus grand du pays. Au moins 250 000 tonnes de céréales et de soja sont ainsi en attente sur des porte-containers ou sur les quais du terminal portuaire. Dans plusieurs villes du sud, il n'y avait ces dernières heures plus de combustible à la pompe, sauf pour les services d'urgence.
Insécurité dans le sud du pays
Les entreprises de transport protestent contre l'insécurité pour leurs chauffeurs et leurs véhicules sur les routes du sud du pays. Ces dernières années de nombreux camions ont été incendiés avec leur chargement. En mars, un chauffeur est mort après l'incendie de son véhicule. Et une petite fille de 9 ans a été blessée par balle ce mois-ci pendant qu'elle voyageait avec son père, routier.
Des attaques que les entreprises attribuent à des groupuscules radicaux qui militent pour l'autonomie du peuple mapuche, le principal peuple indigène du Chili.
Ce lundi, les grévistes ont affirmé que l'exécutif ne leur proposait que « des miettes » et ont claqué la porte des négociations.
L'opposition de gauche souligne elle que les entreprises en question sont politiquement proches de la coalition de droite au pouvoir, et qu'elles demandent l'adoption en urgence de textes de lois qui ont presque tous été présentés par le gouvernement en place.