[ Cliquez sur l'image pour l'agrandir ]
PHOTO APU GOMES / AFP
Le président mexicain, Andrés Manuel Lopez Obrador, a condamné le fait que plusieurs pays des Amériques, dont Cuba, ne seront pas invités au Sommet des Amériques à Los Angeles, en Californie
PHOTO HENRY ROMERO REUTERS |
Lors de sa conférence de presse quotidienne, le président mexicain Lopez Obrador a révélé qu'il avait eu une conversation téléphonique avec le président étasunien Joe Biden la semaine dernière.
Los de cet échange, le président mexicain a fait valoir que s'il doit y avoir un Sommet des Amériques, tous les pays, tous les peuples des Amériques, doivent y participer. Personne ne doit exclure qui que ce soit. «Nous allons dialoguer, nous allons nous comprendre, nous allons nous unir, nous allons fraterniser. C'est de cela dont nous avons besoin, non d’une confrontation», a-t-il déclaré.
Pour sa part, Biden a dit qu'il y réfléchirait. « Je l’espère ! Et que la décision soit prise de lancer une invitation ouverte, et que celui qui ne veut pas y aller n'y aille pas, mais que personne n’exclut qui que ce soit », a déclaré Lopez Obrador.
En outre, selon Prensa Latina, il a dénoncé le fait qu'il existe aux États-Unis des groupes internes qui s'y opposent parce qu'ils ont tiré profit de cette politique d'exclusion anticubaine.
Il a donné l'exemple des émigrés mexicains qui aident leurs proches par des transferts d’argent, et cela n'a rien à voir avec de l'idéologie, des partis ou de la politique, il s'agit d'une aide familiale. Pourquoi ne pas donner cette possibilité aux Cubains qui vivent là-bas et ont leur famille à Cuba ? Pourquoi les étouffer ? a-t-il demandé.
« Je l'ai déjà dit dans un discours : s'ils atteignaient leur objectif, grâce à ce blocus, de faire en sorte que le peuple cubain se rebelle ou s'oppose à son gouvernement – ce qui ne me semble pas réalisable en raison de la dignité de ce peuple qui résiste depuis 60 ans – mais comme le disent les avocats, accepter sans le concéder qu'avec cette stratégie de blocus, il se rebelle contre ses autorités, ce serait un acte méprisable, ce serait comme gagner une bataille à la Pyrrhus, immorale. Cette politique, cette façon d’agir, provoque une tache qui ne s’enlève pas y compris avec toute l'eau des océans », a-t-il dit.
Nous devons tous nous rassembler, rechercher le dialogue, et ne pas continuer à créer des souffrances parmi la population à des fins politiques. Nous ne pouvons pas continuer avec la même politique d'exclusion et d'agression, a-t-il souligné.
[ Cliquez sur l'image pour l'agrandir ]
DÉMOCRATIE VACILLANTE? ILLUSTRATION MICHAEL GEORGE HADDAD |