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Maria Elisa Quinteros, la présidente de l'Assemblée constituante chilienne présentant le projet de nouvelle Constitution pour le pays dans les ruines de Huanchaca à Antofagasta, le 16 mai 2022 PHOTO Cristian Rudolffi/Reuters |
L'Assemblée constituante du Chili a présenté ce lundi officiellement son projet de nouvelle Constitution. La cérémonie a eu lieu dans la ville portuaire d'Antofagasta. Après plus de dix mois de travaux, le texte consacre un « catalogue de droits sociaux » totalement inédit dans ce pays sud-américain, l'un des plus inégalitaires du continent.
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Il faut consacrer un peu de temps pour parcourir les 499 articles de la nouvelle loi fondamentale qui remplacerait celle votée sous la dictature d'Augusto Pinochet. Rédigé sur 160 pages, le projet est depuis samedi 14 mai accessible en ligne. Il est le résultat des grandes manifestations de 2019 contre les politiques libérales qui dominent le pays depuis plus de 40 ans. « Le Chili est un État social. Il est plurinational, interculturel et écologique », peut-on lire dans le premier article.
Eau, IVG, droits des peuples autochtones...
Le texte prévoit aussi le droit à un système de santé et d'éducation publique de qualité, deux revendications phares des manifestants. Pour la première fois, la Constitution reconnaît aussi les droits des peuples autochtones. Autre nouveauté du projet : la garantie pour les Chiliens d'avoir accès à l'eau et à des installations d'assainissements suffisantes, saines et abordables. La distribution de l'eau est actuellement privatisée, une pratique interdite par la nouvelle Constitution.
Enfin, si le texte ne mentionne pas le mot « avortement », il prévoit que l'État fournisse « les conditions d'une interruption volontaire de grossesse » dans un pays où celle-ci n'est autorisée qu'en cas de danger pour la vie de la mère, de l'enfant, ou de viol.
Avant la présentation du texte final au président Gabriel Boric, le 5 juillet 2022, une commission d'harmonisation peaufinera le projet, mais sans toucher au fond. Il sera soumis à référendum le 4 septembre.
Mais d'après les derniers sondages, près de 45% de Chiliens iraient voter contre la nouvelle Constitution, tandis que seulement 27% voteraient pour.
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