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LA DROITE EN MODE SUBVERSIF : un cocktail des Groupes armés
non étatiques, violences et sécurités privées d'entreprises forestières,
groupes indigènes radicaux, vol de bois et criminalité ordinaire.
ILLUSTRATION
Face à l’intensification des violences, le gouvernement chilien prolonge pour quinze jours l’état d’exception dans le sud du pays, en territoire Mapuche, le peuple autochtone le plus important au Chili.
Temps de lecture 2 mn
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| « Protocole » DESSIN LAUZAN |
La région Mapuche, dans le sud du pays, est agitée par un conflit territorial dure depuis des décennies entre certaines communautés et des entreprises forestières qui exploitent des terres considérées par les Mapuches comme « ancestrales » et leur appartenant. Cet état d’exception, décrété à la mi-mai et prolongé pour quinze jours lundi 30 mai, dans la région de l'Araucanie, vise principalement à déployer des militaires sur les axes routiers pour assurer la circulation des citoyens et des marchandises.
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| RÉFÉRENDUM SUR LA NOUVELLE CONSTITUTION 4S 2022 « J'APPROUVE » |
Il constitue un véritable virage dans la politique du nouveau gouvernement de gauche car peu après son investiture, en mars dernier, le président Gabriel Boric avait mis fin à l’état d’exception instauré par son prédécesseur de droite, rapporte notre correspondante à Santiago, Naïla Derroisné. Le nouveau gouvernement souhaitait d’abord rétablir le dialogue avec les communautés Mapuche, plutôt que de maintenir les militaires sur place.
► À lire aussi : LE CHILI DÉCRÈTE LA REMILITARISATION DE LA RÉGION MAPUCHE
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| « POUR VOTRE SÉCURITÉ, VOUS N’AUREZ PLUS DE LIBERTÉ. » |
Mais face aux violences qui s’intensifient et aux pressions exercées par les habitants de la région et de la droite, Gabriel Boric a dû revenir sur sa décision alors qu’il avait lui-même fortement critiqué cette mesure sous le gouvernement précédent. Peu après l'investiture du nouveau gouvernement, la nouvelle ministre de l'Intérieur Izkia Siches s'était rendue en Araucanie, un geste d'apaisement, où elle avait été fraîchement accueillie.
Dans cette région du sud du Chili, les routes sont régulièrement coupées, chaque semaine des engins d’entreprises forestières sont brûlés, ces incendies auraient d’ailleurs doublé ces deux derniers mois. Et depuis quelques temps, des attaques plus violentes sont commises. La semaine dernière, un travailleur d’une entreprise forestière est mort après avoir reçu un tir en pleine tête.
La majorité présidentielle et l’opposition ont applaudi le retour de cet état d’exception, à la différence d’une partie de la gauche et de plusieurs communautés mapuches qui dénoncent un changement drastique dans la position du gouvernement de Gabriel Boric.
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