LA MINE D'ESCONDIDA, SITUÉE À ANTOFAGASTA DANS LE NORD DU CHILI PRODUIT ENVIRON 927 000 TONNES DE CUIVRE PAR AN, SOIT UN PEU PLUS DE 5% DE L'OFFRE MONDIALE IMAGE D'ILLUSTRATION IVAN ALVARADO / REUTERS |
C'était l'une des promesses de campagne du jeune président de gauche, Gabriel Boric, au pouvoir depuis mars 2022 au Chili : mettre davantage à contribution le secteur minier pour financer des projets sociaux dans ce pays, premier producteur mondial de cuivre. Un métal particulièrement important pour la fabrication de voitures électriques notamment. Ce mercredi 17 mai, le Parlement chilien a adopté définitivement une loi qui augmente les impôts payés par les entreprises minières.
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Les parlementaires chiliens de gauche et de droite ont approuvé la création d'une taxe supplémentaire sur les marges des entreprises qui exploitent le minerai du cuivre au Chili, ou encore une redevance de 1% sur les ventes des grandes compagnies du secteur.
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De quoi dégager - chaque année - un milliard et demi de dollars de recettes supplémentaires pour l'État, selon le ministre des finances, Mario Marcel : « Cela va permettre de distribuer un tiers de ces impôts à toutes les régions du pays, ainsi qu'aux communes les plus affectées par l'activité minière, et à plus de 300 communes pauvres. »
Éviter les erreurs du passé
« Ces collectivité recevront dans leur budget ces revenus issus du cuivre. Nous cherchons ainsi à éviter ce qui est arrivé dans le passé avec beaucoup de richesses naturelles du pays, qui ont été exploitées, puis se sont évaporées avec très peu de retombées pour le développement du pays et son avenir », indique encore le ministre.
D'après l'exécutif, le taux moyen d'imposition, notamment pour les géants miniers comme l'anglo-australien BHP, le britannique Anglo American ou encore l'entreprise publique chilienne Codelco, atteindra ainsi 40,1%, contre 35,5% aujourd'hui. Mais cette estimation est contestée par le cabinet privé Deloitte, qui l'évalue plutôt autour de 44% (donc quatre points de plus). D'après ce cabinet, ce taux dépasserait ainsi ceux du Pérou et de l'Australie, principaux concurrents du Chili dans le secteur du cuivre.
Cuivre et lithium, métaux clés
Le projet de loi avait été introduit en 2018 par des députés de la gauche au pouvoir, puis réactivé en 2022 par le gouvernement du président Gabriel Boric. En avril, le président chilien avait, par ailleurs, annoncé la création d'un partenariat public-privé pour l'exploitation du lithium, dont le pays est le deuxième producteur mondial derrière l'Australie, rapporte l'AFP. Le cuivre et le lithium sont des métaux clés dans la fabrication de batteries rechargeables pour les véhicules électriques, dont la demande augmente alors que le monde cherche à s'éloigner des combustibles fossiles pour freiner le réchauffement climatique.
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« LE SALAIRE DU CHILI AUGMENTE / Le gouvernement a réussi un Royaltie des grandes exploitations minières / Le Royaltie minier, c'est de l'argent pour tout le monde ! » FLYER PCCH |
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