09 novembre, 2019

LE COUP D’ÉTAT EN COURS EN BOLIVIE EST DÉNONCÉ EN AMÉRIQUE LATINE


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LE PRÉSIDENT BOLIVIEN EVO MORALES, DONT LA RÉÉLECTION
EST CONTESTÉE, LE 9 NOVEMBRE 2019 À LA PAZ AVEC
SON VICE-PRÉSIDENT ALVARO GARCIA LINERA.
PHOTO MANUEL CLAURE
9 novembre (Prensa Latina) Des leaders politiques latino-américains ont appelé aujourd’hui à maintenir les institutions en Bolivie face aux preuves d’un coup d’État en cours dans ce pays et ont réaffirmé leur soutien au président Evo Morales.
PHOTO DANIEL WALKER/AFP.
Un coup d’État est en cours contre le président 
légitime de la Bolivie. La droite d’opposition refuse de reconnaître sa défaite dans les urnes et recourt à la violence et à la force contre l’ordre constitutionnel. Nous dénonçons fermement le coup d’État, a écrit sur son compte twitter le président cubain Miguel Diaz-Canel.

La Bolivie connaît des moments de tension depuis que le candidat à la présidence Carlos Mesa, de Comunidad Ciudadana (Communauté Citoyenne, CC), a refusé d’accepter les résultats des élections du 20 octobre, où l’actuel mandataire s’est imposé par 47,8 pour cent des voix, contre 36,51 pour cent pour le candidat de l’opposition.

La veille, le dirigeant du dénommé comité civique du département de Santa Cruz, Fernando Camacho, a confirmé son appel à l’interruption de l’ordre constitutionnel, appelant les forces armées et la police bolivienne à ignorer le gouvernement constitutionnel et a exigé la démission du président Morales.

'Les pays de la région et la communauté internationale tout entière doivent suivre de près la situation et agir face à tout événement impliquant une rupture institutionnelle', a averti sur son compte Twitter le président élu de l’Argentine, Alberto Fernández.

Dans le même temps, l’ancien mandataire colombien Ernesto Samper a demandé à toutes les forces politiques boliviennes de respecter la légitimité de la constitution et de ne pas commettre l’erreur de ramener l’horloge de l’histoire à l’époque des dictatures militaires.

Aujourd’hui, nous avons deux nouvelles, une bonne et une inquiétante. La bonne, la libération de l’ancien dirigeant Luiz Inácio Lula Da Silva, qui commence à produire un changement positif au Brésil, l’inquiétante, l’évolution de la situation en Bolivie, a-t-il déclaré.

Depuis le 20 octobre, le pays connaît des blocages, des barrages routiers et des affrontements entre opposants et partisans du Gouvernement, auxquels s’ajoute la décision de certains groupes de police de se replier sur leurs unités, en abandonnant leur rôle constitutionnel de garant de la sécurité de la société et des institutions de l’État.

Le chancelier du Venezuela, Jorge Arreaza, a condamné les plans putschistes et a confirmé son ferme soutien au président constitutionnel de la Bolivie, à son gouvernement et au peuple. Son homologue cubain, Bruno Rodriguez, a appelé à mettre fin à la dangereuse manœuvre contre le gouvernement bolivien.

Lors d’une conférence de presse organisée aujourd’hui, le président Morales a appelé à la mise en place d’un dialogue d’urgence pour pacifier le pays.

Il a appelé les patriotes et les mouvements sociaux, à défendre la démocratie, en marche pacifique pour préserver la vie et pour l’unité.

'Je demande aux patriotes, au peuple qui a historiquement recouvré la démocratie, aux mouvements sociaux, aux personnalités, de se mobiliser pour défendre la démocratie, la patrie et surtout la vie, pour défendre le vote du 20 octobre', a déclaré le mandataire en conférence de presse depuis la ville d’El Alto.

Il a accusé le coup d’État d’être organisé par des groupes violents et antidémocratiques, qui ne respectent pas la paix sociale et conspirent contre le peuple. Puis il a déclaré que le monde doit savoir qui sont ceux qui conspirent contre un peuple qui a élu démocratiquement ses autorités.

Il a appelé à un dialogue immédiat avec les partis d’opposition, avec un ordre du jour ouvert, et a également invité la police à respecter la Constitution dans sa mission de préservation de l’intégrité du peuple.

Evo Morales a invité les représentants du pape François, les organismes internationaux et les pays du monde, ainsi que les églises, à accompagner ce dialogue et à connaître de près ce coup d’État en cours.
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