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CAMILO CATRILLANCA |
2018 - 14 NOVEMBRE - 2019
ANNIVERSAIRE DE LA MORT DE CAMILO CATRILLANCA
En pleine crise sociale au Chili, plusieurs mobilisations ont eu lieu jeudi 14 novembre pour commémorer la mort d'un jeune Indien mapuche tué il y a un an lors d'une opération policière dans le sud du pays.
Par Le Figaro avec l'AFP
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CAMILO CATRILLANCA |
Ces mobilisations interviennent alors que les accusations de violations des droits de l'Homme perpétrées par les forces de l'ordre se sont multipliées depuis l'éclatement de la contestation le 18 octobre, poussant l'ONU à envoyer une mission d'enquête. Des affiches reproduisant le visage de Camilo Catrillanca, 24 ans, tué le 14 novembre 2018 dans la région de l'Araucanie ont été placardées à proximité de l'emblématique Plaza Italia, devenu le point de rassemblement des manifestations massives qui rythment désormais quasi-quotidiennement la vie de la capitale.
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CAMILO CATRILLANCA |
Le jeune homme avait reçu une balle dans la nuque dans une zone rurale où patrouillaient des policiers chargés d'enquêter sur des vols de véhicules. La police avait d'abord indiqué qu'il était mort lors d'un affrontement et qu'aucune caméra de surveillance n'avait pu filmer la scène, alors que la réglementation chilienne prévoit que les opérations policières soient filmées. Les autorités ont finalement annoncé qu'il existait bien des images de vidéo, mais qu'elles avaient été détruites par un policier. Plusieurs policiers ont été inculpés et l'affaire avait coûté son poste au chef de la police de l'époque.
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CAMILO CATRILLANCA |
Le père de la victime, Marcelo Catrillanca, a appelé en début de journée à des manifestations pacifiques «pour que l'esprit de mon fils puisse reposer en paix et que les forces de police n'aillent pas trop loin». Une cérémonie traditionnelle a eu lieu sur la Plaza Italia, où a été déposée une «guñelve», une étoile symbolique de la culture mapuche. À Temuco, capitale de la région de l'Araucanie, à 800 km au sud de Santiago, où vivent la majorité des Indiens mapuche, peuple autochtone le plus important du Chili, des heurts ont eu lieu entre manifestants et la police.
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CAMILO CATRILLANCA |
La vague de contestation sans précédent qui secoue depuis près d'un mois le Chili a fait 22 morts, dont cinq après l'intervention des forces de sécurité, et plus de 2.000 blessés, dont près de 200 touchés aux yeux. Alors que le gouvernement du président conservateur Sebastian Piñera peine toujours à trouver une issue à la crise, les conséquences commencent à se faire sentir sur l'économie chilienne, considérée comme une des plus robustes d'Amérique du sud. La monnaie s'est dépréciée pour la troisième journée consécutive pour tomber à son plus bas historique, un dollar s'échangeant contre 802,63 pesos, malgré l'annonce la veille par la Banque centrale d'une injection de 4 milliards de dollars. Le ministre des Finances, Ignacio Briones, a annoncé que la vague de contestation pourrait entraîner la perte de 300.000 emplois d'ici la fin du premier trimestre 2020.
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CAMILO CATRILLANCA
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