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« CONSTITUTION ZOMBIE »
JAIME GUZMÁN FUT L'UN DES PRINCIPAUX IN SPIRATEURS ET
RÉDACTEURS DE LA CONSTITUTION DITE DE L'AN 1980.
DESSIN ALEN LAUZAN
Quarante ans après l'élaboration de la Constitution durant la dictature d'Augusto Pinochet, le Chili pourrait rebattre les cartes en 2020.
C'est une nouvelle étape importante de l'histoire du Chili qui va s'écrire. En avril 2020, le pays va organiser un référendum dont l'objectif sera la révision de la Constitution, un héritage de la dictature d'Augusto Pinochet (1973-1990). Le président du Sénat, Jaime Quintana, a fait cette annonce alors que le pays est secoué depuis près d'un mois par une violente crise sociale.
Après plusieurs heures de négociations au Parlement, la coalition gouvernementale et les principaux partis d'opposition ont signé un « accord pour la paix et la nouvelle Constitution » qui prévoit un référendum comportant deux questions : une sur la révision ou non de la Constitution et l'autre, le cas échéant, sur la méthode pour la rédiger, a expliqué Jaime Quintana. Cette seconde question devra déterminer quel organe sera en charge de la rédaction du nouveau texte, une « commission mixte constitutionnelle » ou une « convention ou assemblée constituante ».
Les élections en 2020
L'élection éventuelle des membres de ces organes de rédaction de la future Constitution se fera en octobre 2020, en même temps que les élections municipales et régionales. « C'est une réponse de la politique au sens le plus noble du terme, la politique qui pense au Chili, qui prend son destin en main et qui assume ses responsabilités », a affirmé Jaime Quintana, membre du Parti pour la démocratie (opposition de centre gauche), aux côtés d'autres responsables de partis politiques chiliens – à l'exception du Parti communiste.
« Nous sommes heureux d'avoir pu conclure un accord qui marque une victoire contre la violence », a assuré de son côté Jacqueline van Rysselberghe, présidente de l'Union démocratique indépendante (UDI, conservateur), pilier de la coalition soutenant le président Sebastian Piñera. L'accord est intervenu au sein d'un Congrès où aucun bloc ne dispose d'une majorité des deux tiers nécessaire pour une révision constitutionnelle et après deux mois de contestations populaires violentes, qui ont fait 22 morts et des milliers de blessés.
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