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Le Chili a prolongé lundi pour trois mois l'«état d'exception constitutionnel pour catastrophe» pour freiner l'épidémie de coronavirus, base légale qui permet notamment aux autorités de recourir à l'armée pour assurer l'ordre public. «Il s'agit de protéger la vie des Chiliens», a justifié le ministre de la Défense, Alberto Espina. La mesure, décrétée une première fois le 18 mars, permet notamment de maintenir le couvre-feu nocturne en vigueur depuis trois mois et d'instaurer un confinement.
Le Chili est durement frappé par le pandémie de coronavirus. Le pays sud-américain de 18 millions d'habitants a enregistré 179.436 cas déclarés, dont 3362 décès. La gestion de la pandémie et une controverse sur la méthodologie de décompte des décès ont coûté son poste au ministre de la Santé, Jaime Mañalich, qui a annoncé sa démission samedi. Il a été remplacé par Enrique Paris, pédiatre et ancien président de l'Ordre des médecins.
Le Chili a été l'un des premiers pays d'Amérique latine à décréter un état d'urgence sanitaire préventif dès le 7 février. Quelques semaines plus tard, il a fermé ses frontières, suspendu les cours, décrété un couvre-feu et mis en oeuvre une politique de dépistage massif. Mais contrairement à d'autres pays d'Amérique latine, le pays a opté pour des confinements modulables en fonction des foyers et non pas pour un confinement général.
Si ces quarantaines sélectives ont donné de bons résultats dans les quartiers aisés, elles se sont révélées bien moins efficaces dans les quartiers pauvres.
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