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C'est avec une grande tristesse que nous avons appris le décès de José Moya, survenu le mercredi 10 juin 2020 à 13 heures à l'Hôpital de Buin, ville du sud de la région métropolitaine de Santiago, à l'âge de 75 ans.
JOSÉ ABELARDO MOYA TORO
José Moya est né à Santiago du Chili, dans la commune de Quinta Normal, le mardi 16 Octobre 1945, dans une famille de militants communistes, composée de huit frères et sœurs, ayant récemment migré de la campagne vers la ville. Ils vivent dans le quartier de Barrancas aujourd’hui situé dans les communes de Pudahuel et Lo Prado. Dans ce secteur populaire et aguerri, il adhère en 1964 à l’organisation des Jeunesses du Parti communiste. A 19 ans, il épouse Orinda Escamilla, avec qui il eut trois enfants, Dafne, Ítalo et Igor.
José Abelardo Moya Toro fut un militant qui devint très tôt permanent de son Parti. À la fin des années soixante il suit une formation dans les domaines politico-militaires en Union soviétique. De retour au pays il travaille dans le service sécurité du journal El Siglo.
Après le coup d’État de septembre 1973, il passe à la clandestinité comme beaucoup de ses camarades. En 1980, il assume des responsabilités dans « la politique de rébellion populaire » qu’a entamée son Parti. Il était en charge de tâches telles que la formation des groupes de combat contre la dictature qui mènent des actions de déstabilisation du régime. Il forme des unités de combat et est en charge de la logistique du FPMR. En 1985, il participe à l'internement des armes de Carrizal Bajo : il reçoit la mission de stocker et cacher des armes. En 1986, les arsenaux sont découverts et il est arrêté et transféré en prison. Quand en 1991 il est libéré, il quitte le Chili et s’exile en Suède. En 2005, il décide de rentrer au Chili, il achète une maison dans la ville de Paine et s'y installe, et prend à nouveau contact avec son Parti. Pendant ce temps, il retrouve et fréquente un grand groupe d'amis, et crée une petite entreprise pour travailler au Chili.
José Abelardo est admis au début du mois de juin pour une infection pulmonaire grave, qui s'est révélée plus tard être le virus Covid-19. Malheureusement, aujourd'hui, sa lutte contre le virus et pour sa vie a connu une triste fin. Honneur et gloire pour le départ de ce grand combattant et nos condoléances à sa famille.
Ses anciens camarades saluent aujourd’hui sa mémoire, avec respect et reconnaissance. «Hasta la victoria siempre» cher compañero.