28 mars, 2022

LES ACTES VIOLENTS ONT DOUBLÉ EN UN AN AU CHILI

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« Protocole » DESSIN LAUZAN
Santiago du Chili, 28 mars 2022. Les actes de violence ont doublé en 2021 dans la macro-zone du sud du Chili, où le peuple mapuche souffre de l'invasion de ses terres, désormais aux mains de grandes entreprises agricoles.

Prensa Latina

PHOTO @MOP_CHILE

L'une des priorités du gouvernement de Gabriel Boric, entré en fonction le 11 mars, est de résoudre le conflit dans cette région du pays, témoin des épisodes de violence rurale ayant pris la forme d'émeutes, d'attaques contre des machines et des terres agricoles, d'incendies et de fusillades.

Certains événements s'inscrivent dans le cadre du conflit dit "mapuche", qui oppose l'État au principal groupe indigène du pays, lequel a revendiqué les terres qu'il habite depuis des siècles et qui sont actuellement aux mains de sociétés agricoles et forestières.

Selon des données collectées  par le Multigremial de La Araucanía, [organisation patronale] 471 attaques ont été enregistrées dans la région en 2021, soit plus du double de l'année précédente, où 228 incidents violents ont été signalés.

La région d'Araucanía compte le plus grand nombre d'attaques, avec 255 incidents, alors que ceux derniers se sont produits dans 28 de ses 32 municipalités, suivie de Biobío (201 cas) et Los Ríos (11), et pour la première fois dans les régions de Maule et Los Lagos.

Au cours de la deuxième semaine de mars, le Sénat a approuvé une prolongation de 15 jours de l'exception constitutionnelle de l'état d'urgence en vigueur dans la macro-zone sud depuis octobre dernier qui restera en vigueur jusqu'à ce samedi.

Cette mesure, mise en œuvre dans les provinces de Biobío, Arauco, Cautín et Malleco, accorde des pouvoirs spéciaux aux forces armées afin de soutenir le travail de la police en cas d'actes de violence.

Dès son arrivée à la présidence chilienne, M. Boric a assuré qu'il ne renouvellerait pas l'état d'urgence et a déclaré qu'ils continueraient à chercher des moyens de mettre fin à ces événements, y compris le dialogue.

Le 14 mars, une délégation gouvernementale dirigée par la ministre de l'Intérieur Izkia Siches s'est rendue dans le sud du pays, mais elle a été accueillie par des tirs, ce qui l'a obligée à s'abriter et à rentrer à Santiago. jcc/oda/lpn

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« Mer Agitée »
DESSIN LAUZAN

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