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PHOTO COUVERTURE L'ÉTAT D'URGENCE EN PERMANENCE |
Au Chili, sous la pression de sa coalition, le président conservateur a décrété ce 12 octobre l'état d'exception dans deux régions, à 600 km au sud de la capitale. Une mesure censée permettre aux militaires de participer à des opérations de police, pour deux semaines au moins. Les provinces concernées sont au cœur des revendications des Mapuches, le principal peuple autochtone du Chili. Pour le président, il s'agit de répondre à des actes de violence qu'il attribue à des groupes « terroristes », dit-il. Mais certains craignent que la militarisation de ces régions entraîne une escalade des tensions.
TABLEAU LEON GOLUB |
Dans ces provinces, « les actes de violences graves et répétés liés au trafic de drogue, au terrorisme et au crime organisé (…) sont de notoriété publique », a déclaré le président qui a dénoncé notamment la mort de plusieurs policiers ces derniers mois.
Ces morts n'ont pas été élucidées, mais les régions concernées correspondent à des territoires réclamés par le peuple autochtone mapuche (9% de la population du Chili), où des groupuscules militants appellent à des actions de sabotage contre l'industrie forestière notamment.
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La crainte d'une montée des tensions
IMAGE INFO CHRÉTIENNE |
Dans ce contexte, l'annonce du président fait craindre une escalade des tensions. Sans compter qu'elle intervient le jour de l'anniversaire de l'arrivée de Christophe Colomb en Amérique. Une date qui symbolise pour les peuples autochtones le début de la colonisation et de nombreux massacres.
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« NON À LA MILITARISATION DU TERRITOIRE MAPUCHE » |