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PHOTO MARCO DI LAURO Le préfet émérite de la Congrégation pour le culte divin est décédé le 3 octobre dans sa ville natale de Santiago, au Chili, à l'âge de 94 ans. En tant qu'expert, il a suivi toutes les phases de Vatican II, a occupé divers postes au sein de la Curie romaine et, en tant que cardinal proto-diacre, a annoncé au monde l'élection de Benoît XVI.
Gabriella Ceraso - Cité du Vatican
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Vie et formation
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Son ordination sacerdotale a eu lieu le 12 juin 1954. L'année suivante, il obtient un diplôme en théologie et commence à enseigner à la faculté de l'Université catholique pontificale du Chili jusqu'en 1994. Pendant quelques années, il a également été doyen de la faculté de théologie, puis pro-grand chancelier de l'université pontificale, ainsi que chanoine pénitencier de la cathédrale de Santiago et, pendant quelques années, juge du tribunal ecclésiastique de Santiago.
En 1962, le Pape Jean XXIII l'a nommé expert auprès du concile Vatican II. Cette nomination lui a permis de suivre toutes ses étapes et en particulier certaines des commissions du concile, notamment la commission théologique.
Dans les années suivantes, jusqu'en 1992, il a collaboré avec divers organes de la Curie romaine. Il s'agit notamment de la Commission pour la préparation du Code de droit canonique, de la Commission théologique internationale, et enfin du Comité de rédaction du Catéchisme de l'Église catholique de 1987 à 1992, année de la promulgation du Catéchisme. Il a également été membre du Conseil pontifical pour la famille et des commissions pour l'Amérique latine et Ecclesia Dei.
Évêque de Rancagua et Valparaiso
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En 1993, le Pape polonais a voulu qu'il prêche les exercices spirituels au Vatican. Présent lors des assemblées synodales, il a également été l'envoyé spécial du Pape à plusieurs reprises, notamment lors du Congrès eucharistique national mexicain à Mexico en 2000 et du 20ème Congrès marial-mariologique international à Rome la même année.
Le cardinal chilien Jorge Arturo Medina Estevez , embrasse la main du Pape Benoît XVI sur la Place Saint-Pierre au Vatican à Rome, Italie, 24 avril 2005. Le pape Benoît XVI a été nommé le nouveau chef de l'église catholique romaine,le dimanche 24 avril 2005.À la Congrégation en tant que cardinal
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Activité d'écrivain et prix
Le cardinal Jorge Medina Estévez a rédigé de nombreuses publications sur l'ecclésiologie, la spiritualité et le droit canonique. Pour sa participation au Concile Vatican II, le cardinal a reçu un doctorat honorifique de l'Université Notre Dame, dans l'Indiana, en 1996. Son enseignement et ses publications sont à l'origine de l'attribution du grade de Doctor Scientiae et honoris causa de l'Université catholique pontificale du Chili. Il a également été nommé aumônier honoraire de l'Ordre souverain hospitalier et militaire de Saint-Jean de Jérusalem, de Rhodes et de Malte.
VOIX DE L’HABEMUS PAPAM DE 2005, LE CARDINAL MEDINA EST MORT
Voix de l’Habemus papam de 2005, le cardinal Medina est mort / Portrait Préfet émérite de la Congrégation pour le culte divin, le cardinal Jorge Arturo Medina Estévez est décédé dimanche 3 octobre à 94 ans. En 2005, c’était à lui qu’était revenue la mission d’annoncer au monde l’élection du pape Benoît XVI.
IRON MAIDEN
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Le cardinal chilien Jorge Arturo Medina Estévez est décédé dimanche 3 octobre à l’âge de 94 ans, rapportent des sources ecclésiales de son pays. Le 19 avril 2005, sa voix avait été écoutée dans le monde entier : ce jour-là, au balcon de la basilique Saint-Pierre, il annonçait l’élection du cardinal Joseph Ratzinger au pontificat, sous le nom de Benoît XVI.
Né à l’avant-veille de Noël 1926 à Santiago, la capitale du Chili, Jorge Medina est ordonné prêtre en 1954 avant de devenir l’année suivante docteur en théologie et en droit canonique. À ce titre, il exerce diverses fonctions à l’officialité diocésaine et, de 1962 à 1965, participe au Concile Vatican II en tant qu’expert.
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| PHOTO CHAS GERRETSEN |
En 1973, Augusto Pinochet prend le pouvoir par la force au Chili et les nouvelles autorités décident qu’il leur revient de nommer la direction de l’université catholique du Chili. L’année suivante, réputé proche du régime, Mgr Medina est ainsi désigné pro-grand chancelier de l’université. Il conserve cette mission jusqu’en 1984, année à laquelle le pape Jean-Paul II le nomme évêque auxiliaire. C’est d’ailleurs des mains du pape qu’il reçoit la consécration épiscopale.
Rouage important de l’administration Jean-Paul II
La criminalisation de l’IVG au Chili est un legs de la dictature. [En 1989, l'évêque catholique, Jorge Medina Estévez a écrit une lettre à la junte militaire qui contrôlait toujours l'État chilien depuis 16 ans, mais que dans peu de temps, un serait remplacé par un gouvernement démocratiquement élu. Cette lettre demandait à la dictature qu'avant de quitter le pouvoir mettre en œuvre une modification du code de la santé pour interdire l'avortement sous toutes ses formes. Augusto Pinochet a interdit l’avortement thérapeutique en 1989, pourtant autorisé dès 1931. (*) ]
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| « LES ANTI-IVG, ce la mienne! / ce la mienne! » DESSIN ENEKO |
À cette époque, le Chilien est en effet une figure connue au Vatican, notamment en tant que membre de la Commission théologique internationale, membre du Conseil pontifical pour la famille ou encore de la commission Ecclesia Dei, mise en place en 1988 pour les relations avec les communautés catholiques traditionalistes. Jean-Paul II le nomme également membre de la commission chargé de préparer la nouvelle version du Catéchisme de l’Église catholique, sous l’égide du cardinal Joseph Ratzinger, préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi.
En parallèle, la carrière ecclésiastique de Mgr Medina se poursuit, puisqu’il devient évêque de plein titre en 1987, avant d’être déplacé six ans plus tard à la tête de l’important diocèse de Valparaíso. Trois autres années plus tard, en 1996, le pape Jean-Paul II fait appel à lui pour présider la Congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements. À ce titre, il reçoit la barrette cardinalice en 1998, avant de renoncer à sa charge en 2002 pour raisons d’âge.
Des déclarations polémiques
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| PHOTO GETTY |
Connu pour son rigorisme moral - il tente en 1992 de faire interdire d’entrée au Chili le groupe de musique Iron Maiden le considérant sataniste avant de réitérer 16 ans plus tard avec la chanteuse Madonna l’accusant de « réveiller la luxure » - le cardinal Medina n’a pas été épargné par certaines polémiques.
À la fin des années 1990, il est ainsi mis en cause pour son implication dans les manœuvres du Saint-Siège pour éviter l’extradition d’Augusto Pinochet de l’Espagne vers le Royaume-Uni où il risquait d’être jugé. Par ailleurs, en 2011, il a semblé minimiser les abus sexuels commis par le prêtre Fernando Karadima, estimant qu’à 17 ans (l’âge des victimes), « un garçon sait ce qu’il fait ».
Quatre ans plus tard, il est parmi les signataires d’une « filiale supplique » controversée, portée par l’organisation traditionaliste Tradition famille et propriété (TFP), et demandant au pape François de mettre un terme à une « désorientation généralisée » dans le cadre des synodes sur la famille.
Selon la Conférence des évêques du Chili, les obsèques du cardinal Medina doivent avoir lieu ce lundi 4 octobre, dans la cathédrale de Santiago.
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| PHOTO ETTORE FERRARI |
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