PHOTO TRAVELHOUND désert fleuri / Tous les 5 ans environ, le désert d'Atacama au Chili se couvre d'un magnifique tapis de fleurs. Un phénomène naturel que les autorités régionales souhaitent accélérer en installant un système d'irrigation qui serait une catastrophe pour l'écosystème.
c'est l'un des endroits les plus arides au monde avec ses 12 millimètres de pluie en moyenne par an. Une sécheresse qui n'empêche pas le désert d'Atacama au Chili, également surnommé "desierto florido" - désert fleuri - de se couvrir d'un tapis de fleurs multicolores tous les 5 à 7 ans environ, entre août et novembre.
La dernière floraison en date remonte à septembre 2021. Un spectacle naturel largement relayé sur les réseaux sociaux.
Des centaines d'espèces de fleurs dans le désert d'Atacama
Ce phénomène ne se produit que très rarement, en cas de conditions climatiques favorables, c'est-à-dire des précipitations inhabituelles pour le désert.
Grâce aux pluies, les plus de 200 espèces de fleurs enfouies dans le désert d'Atacama fleurissent sur ces terres inhospitalières.
Un projet d'irrigation dans le désert
Pour permettre à ce phénomène de se déclencher chaque année et ainsi encourager les touristes à revenir dans cette région mise à mal par la pandémie de Covid-19, les autorités régionales ont annoncé le lancement d'un projet pilote d'irrigation.
Plusieurs kilomètres de tuyaux sont prévus pour arroser les trois hectares du désert.
Une initiative décriée par les ONG de défense de l'environnement qui dénoncent un épuisement des ressources en eau alors même qu'une "méga sécheresse", frappe le Chili depuis 12 ans en raison du changement climatique.
Les associations alertent également sur les effets désastreux de ce projet sur l'écosystème. "Arroser le désert va déstabiliser l’écosystème en favorisant les espèces invasives. Il s’agit d’un équilibre fragile, où coexistent des centaines d’espèces végétales, des micro-organismes, des champignons, des animaux… Ajoutez à cela le piétinement de milliers de touristes", déplore Alejandra Troncoso, chercheuse en biologie à l’Université de La Serena au Chili.
La communauté scientifique espère un rétropédalage des autorités régionales dans les prochaines semaines.
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