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PHOTO FELIX MARQUEZ
Le Chili est le second producteur mondial de saumon, derrière la Norvège, et ce n'est pas la première fois que des algues nocives prolifèrent dans des zones d'aquaculture et tuent de grandes quantités de poissons élevés en captivité. Les ONG et scientifiques s'inquiètent des conséquences de ces épisodes sur la biodiversité locale.
De grandes étendues brunes sur l'eau de plusieurs fjords. Voici à quoi ressemblent les épisodes de prolifération d'algues nocives observés dans le nord de la Patagonie chilienne depuis fin mars.
« On observe plus fréquemment qu'avant des épisodes de floraison d'algues nocives, à cause du changement climatique, nous explique Liesbeth van der Meer, directrice de l'ONG Oceana, qui milite pour la protection des milieux marins. Parmi les raisons, se trouvent des périodes de températures élevées, combinées à de faibles pluies, et des apports importants en nutriments, comme ceux de la salmoniculture, parmi d'autres activités. »
Oxygène réduite
Parmi les lieux concernés cette fois-ci, le fjord de Comau, qui abrite un rare récif corallien d'eau froide, proche de la surface.
Vreni Haussermann, biologiste à l'université San Sebastian, connait bien ce fjord et craint que ces algues toxiques affectent la biodiversité locale : « Les algues en question, après avoir proliféré, meurent et se décomposent dans l'eau, ce qui réduit fortement la quantité d'oxygène disponible. Cela peut avoir des conséquences néfastes pour la faune marine, et ils peuvent même en mourir. »
Pour elle, le seul facteur sur lequel le Chili peut agir aujourd'hui pour tenter d'éviter la prolifération d'algues nocives serait de mettre un terme aux élevages de saumons industriels dans ce fjord.
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