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Lorsque qu’en début janvier, il a fallu renouveler le bureau de la Constituante, pas moins de 8 tours de scrutin ont été nécessaires avant d’arriver à dégager une majorité pour une nouvelle présidente.
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Santiago du Chili. Pierre Cappanera, correspondance
La raison en
était une opposition entre le Parti communiste (PCCh) et le FA (Frente Amplio, parti de Gabriel Boric). Depuis la première réunion de la Constituante en juillet 2021 qui avait vu l’élection d’Elisa London, les communistes et les délégués du Frente Amplio votaient souvent en sens opposé. C’est ainsi que le FA avait bloqué l’élection d’une vice-présidence communiste. Le FA accusant le PCCh d’être trop radical et le PCCh reprochant au FA de vouloir se rapprocher du PS et des centristes.
Avec l’élection à la présidentielle de Gabriel Boric, cette opposition pouvait devenir une source de conflit majeur entre les deux formations qui composent Apruebo Dignidad. Il était urgent d’établir un cessez-le-feu entre les deux formations au sein de la Constituante au moment où Gabriel Boric va rendre public samedi son gouvernement. D’autre part, une opposition entre les deux formations auraient pu conduire à ne pas présenter un texte constitutionnel commun et prendre le risque d’un échec lors du référendum d’approbation de la nouvelle constitution prévue pour la fin de l’année.
Giorgio Jackson pour le FA et Camila Vallejo pour le PCCh ont organisé une grande réunion où se sont retrouvés les chefs des tous les partis de la coalition Apruebo Dignidad. Il a été rappelé que la Constituante n’est pas un organe autonome : ce qu’il s’y passe a des répercussions politiques dans tout le pays. La démarche a été positive et des avancées significatives se sont produites.
Un texte commun du FA, du PCCh, de délégués des peuples premiers et d’un certain nombre d’indépendants a été signé à la Constituante. Il propose d’établir un système politique avec une seule chambre (élimination du Sénat). Cette chambre serait composée de 205 députés rééligibles une seule fois. Elle serait paritaire, les peuples premiers seraient représentés. L’idée est d’avoir un mode de fonctionnement plus représentatif, plus direct, plus efficace. La place et le rôle du président n’ont pas été abordés dans ce projet commun. Ce texte va être soumis à la discussion de la Constituante.