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SOURCE GOVAR |
L’ancien président Piñera n’a plus aucune légitimité mais garde tous les pouvoirs jusqu’au 11 mars. Le nouveau président brillamment élu le 19 décembre a toute la légitimité mais aucun pouvoir jusqu’au 11 mars. L’ancien président appuie sur l’accélérateur pour réaliser encore quelques projets chers aux multinationales avant le 11 mars. C’est immoral mais c’est légal.
Santiago du Chili. Pierre Cappanera, correspondance
En particulier, son gouvernement avait lancé un appel d’offre sur une concession d’exploitation du Lithium peu de temps avant le premier tour de la présidentielle (voir l’article de Rosa Moussaoui dans l’Humanité du 5 décembre). Le Lithium est appelé à remplacer l’importance qu’a le cuivre pour le Chili dans les années à venir. Ceci montre l’enjeu du débat.
MÈME EN DÉFENSE DU DÉLITHIUM |
Le président Piñera avait été pris la main dans le sac avec les Pandora Papers dans un projet minier. L’empressement actuel à vouloir livrer le Lithium aux multinationales cache peut-être des choses plus troubles.
Toute la gauche est vent debout : cet appel d’offre doit être suspendu immédiatement. Un appel d’offre de cette ampleur alors que la Constituante débat justement des conditions de propriété des ressources naturelles du Chili, du respect des normes environnementales est un non-sens. Pourquoi offrir aux multinationales cette richesse ? Pourquoi une entreprise publique ne pourrait-elle pas exploiter le lithium comme la grande firme nationale CODELCO exploite le cuivre ? Surtout, ne vaut-il pas mieux limiter la production dans des conditions environnementales sécurisées et avancer dans la chaine de valeur ajoutée : produire des batteries plutôt que d’exporter le lithium brut ? Deux visions de l’avenir du Chili s’affrontent.
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LITHIUM |