09 janvier, 2022

LE CHILI A BESOIN DE CHANGEMENTS STRUCTURELS, AFFIRME LE PRÉSIDENT ÉLU

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DESSIN THE HINDU

Santiago du Chili, 9 janvier 2022. Le président élu du Chili, Gabriel Boric, a déclaré aujourd’hui que le pays a besoin de changements structurels pour avoir un nouveau modèle de développement et a indiqué parmi les priorités de son gouvernement la réforme fiscale.

Prensa Latina

INFOGRAPHIE AFP

Dans une large interview exclusive accordée à Diario Concepción, Boric a abordé divers sujets comme la situation dans la région où vit le peuple mapuche, le processus constituant en cours et la lutte contre le trafic de drogue et la criminalité.

«  Nous pouvons faire avancer les changements de manière progressive, en comprenant que le Chili ne se réinvente pas du jour au lendemain, mais que nous avons besoin de changements structurels pour avoir un nouveau modèle de développement », a-t-il manifesté.

Il a admis que pour faire avancer ce processus, il faut une réforme fiscale qui inclue la fin des exonérations et des évasions et l’imposition des super riches.

Selon Boric, il est nécessaire que ceux qui possède le plus comprennent que la manière de garantir la croissance est une plus grande cohésion sociale et qu’il faut pour cela une meilleure répartition.

Le mandataire élu de la coalition de gauche Apruebo Dignidad, qui a remporté les élections du 19 décembre dernier avec un large avantage sur le candidat d’extrême-droite José Antonio Kast, assumera la présidence le 11 mars prochain.

Boric a promis de mettre toutes les ressources à disposition pour assurer le succès des travaux de la Convention constituante chargée d’élaborer une nouvelle charte, afin de succéder à celle en vigueur depuis la dictature d’Augusto Pinochet (1973-1990), tout en respectant toujours son autonomie.

« Nous ne résisterons pas aux changements qui seront délibérés par la convention et ratifiés par le peuple. Nous allons collaborer à ce processus de transition extrêmement important. Nous ne serons pas une pierre dans la chaussure, mais plutôt un vent ami », a-t-il déclaré.

Comme une autre priorité, il a mentionné la lutte contre la pandémie de la Covid-19, qui n’est pas terminée et qui dépasse déjà actuellement les quatre mille cas par jour, et la poursuite du processus de vaccination, ce que, a-t-il dit, nous allons développer de manière très responsable.

Il a également parlé de la lutte contre la criminalité, une question centrale car les gens veulent retrouver le calme et leurs quartiers.

« La criminalité est un problème transversal dans tout le Chili. Partout, c’est une préoccupation et nous devons donc améliorer l’efficacité de la police, durcir la loi sur le contrôle des armes et améliorer, de manière très significative, la poursuite des trafiquants de drogue », a-t-il déclaré.

Un autre sujet abordé durant cette interview a été la situation en Araucanie et dans toute la région Sud où vit le peuple mapuche.

« Nous avons là un conflit grave de longue date entre l’État chilien et le peuple-nation mapuche et, par conséquent, cela ne peut pas être abordé uniquement du point de vue de l’ordre public parce que c’est un conflit politique, anthropologique, aux racines beaucoup plus profondes », a-t-il rappelé.

Pour Boric, il faut reconstruire la confiance et dialoguer avec tous ceux qui sont sur la voie de la paix.

Nous devons avoir « une politique de reconstruction du territoire, une discussion sur l’autodétermination, comme cela s’est produit dans d’autres pays comme le Canada, la Nouvelle-Zélande et la Bolivie; puis permettre et faciliter le droit à l’existence dans toutes les dimensions de la culture d’un peuple », a-t-il manifesté. peo/ode/car

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