16 novembre, 2006

Quatre pirates chiliens arrêtés

Quatre chiliens ont été arrêtés lundi, accusés de faire partie d'un groupe international ayant attaqué des milliers de sites web au cours des dernières années, dont plusieurs gouvernementaux.

Le chef de la police Gerardo Raventos dévoilait lundi aux caméras chiliennes le profil des pirates arrêtés, après leur arrestation télévisée (voir les videos des chaînes Canal13, Chilevisión, TVN, et RedTV): ils seraient suspectés d'avoir piraté plus de 8.000 sites web sous les pseudonymes "Byond Hackers Team" et "Byond Crew", mais la police chilienne n'a pas encore déterminé si l'une des intentions des pirates était le vol d'informations.


Leonardo Hernández "Nettoxic"
serait le leader du groupe

D'après les archives de Zone-H, le groupe aurait piraté 8.042 sites web depuis février 2006.

Les attaques enregistrées sont des "défacements" (défigurations de sites web) qui ont été, d'après les protagonistes eux-mêmes, faits car ils voulaient être "les meilleurs défaceurs" ou "par plaisir", alors que certaines attaques datant des premiers mois ont été déclarées comme étant pour des raisons politiques ou patriotiques.

Les pirates, qui ont été arrêtés d'après la police à cause "d'erreurs techniques", ont vite été identifiés: Leonardo Hernández, étudiant en mécanique, connu sous le pseudonyme de "Nettoxic", serait le leader du groupe.

Les autres suspects sont Carlos Patricio Amigo León, agé de 37 ans et programmeur, et deux frères jumeaux ("Codiux" et "Phnx"), dont les noms n'ont pas été dévoilés car ils sont agés de 17 ans.
Ils ont tous été arrêtés chez eux, dans les villes de Santiago, San Bernardo et Rancagua.

Dans la liste des sites web attaqués par Byond Hackers Team figurent des sites gouvernementaux et institutionnels de pays comme l'Argentine, la Bolivie, la Colombie, le Pérou, la Turquie, les Etats-Unis (dont des sites de la NASA et des Universités de Stanford et Berkeley), le Vénézuela et la France (dont plusieurs sites du Ministère de la Jeunesse et des Sports, des villes de Sancoins et Merville, le CCI de Montpellier et l'Université de Savoie).

Plusieurs pays auraient demandé leur extradition.

Le procureur menant les investigations a annoncé qu'ils seraient accusés de "sabotage électronique", et risquent jusqu'à 5 ans de prison.

La cour a ordonné la mise en détention de Hernández et Amigo jusqu'au procès, alors que les deux mineurs sont libres, avec l'obligation de répondre à une sommation.
Le procès débutera sous 90 jours.