04 novembre, 2021

CHILI: DEUX ABORIGÈNES MAPUCHE TUÉS DANS UN AFFRONTEMENT AVEC LA POLICE

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Deux aborigènes mapuche - principal peuple autochtone du Chili - ont été tués et trois autres blessés lors d'un affrontement avec la police et l'armée dans la province d'Arauco, dans le sud du Chili, une région militarisée et placée sous état d'urgence à la suite d'une vague de violence.

Par Le Figaro avec l'AFP

plus tôt dans la journée, policiers et soldats de la marine chilienne ont arrêté deux mapuches à bord d'un véhicule identifié par les agents comme volé, sur une route près de la ville rurale de Cañete, dans la région du Biobío. L'arrestation a provoqué l'indignation d'un autre groupe de mapuches à proximité, qui manifestaient contre la militarisation de cette zone. Ils ont tenté de libérer les détenus, ce qui a conduit à une confrontation avec les officiers au cours de laquelle des coups de feu ont été tirés.

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Selon le ministre, les décès sont survenus lors de deux attaques menées par des hommes encagoulés qui ont utilisé des «armes de gros calibre» contre la police. Les forces de l'ordre ont tiré «à balles réelles pour dissuader ces personnes», a-t-il assuré. Les opérations de ce type font partie des contrôles de circulation dans le cadre de l'état d'urgence ordonné par le gouvernement du président Sebastian Piñera depuis le 12 octobre, dans quatre provinces du Biobío et dans la région voisine de La Araucanía.

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Les deux régions sont engagées dans un conflit historique entre le peuple mapuche et l'État, auquel les autochtones réclament des terres qu'ils considèrent comme leur par droit ancestral et qui ont été cédées à des propriétaires privés, principalement des entreprises forestières et des propriétaires fonciers. L'absence de solution à ce conflit a fait escalader la violence au cours de la dernière décennie, ponctuée d'incendies criminels de terrains privés et de camions. Elle a également mis en lumière la présence de trafiquants de drogue et d'organisations d'autodéfense, ainsi que des opérations de police soupçonnées d'être mises en scène pour piéger les populations autochtones.

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« NON À LA MILITARISATION
DU TERRITOIRE MAPUCHE »

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