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PHOTO DEDVI MISSENE / AFP |
Le Congrès chilien a approuvé mardi la demande du Président Sebastián Pinera de prolonger de 15 jours l’état d’exception dans la région du sud où s’est déclenché un conflit territorial avec les indigènes Mapuche.
La Chambre des députés et le Sénat ont ainsi prolongé pour la deuxième fois l’état d’exception, décrétée pour la première fois le 12 octobre.
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L’"état d'urgence constitutionnel", sera en vigueur jusqu'au 26 novembre et permet aux Forces armées de collaborer avec les Forces de l'ordre et de la sécurité dans des opérations de maintien de l’ordre.
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La zone concernée par la mesure comprend les provinces de Bío-Bío et Arauco, dans la région de Bío-Bío, et les provinces de Malleco et Cautín, à La Araucanía, où a éclaté récemment une vague de violence avec de fréquentes attaques contre des machines agricoles et des fermes, des barrages routiers, de grèves de la faim de prisonniers indigènes et de fusillades faisant ayant fait des morts.
Le gouvernement fait valoir que l'état d'exception est nécessaire en raison de l'augmentation des actes de violence dans cette partie du pays, liés au trafic de drogue, au terrorisme et au crime organisé, commis par des groupes armés.
Beaucoup de ces épisodes font partie du conflit mapuche, entre les forces de l’ordre et le principal groupe indigène du pays, qui revendique les terres qu'ils ont habitées pendant des siècles et qui appartiennent désormais, pour la plupart, à de grandes entreprises agricoles et forestières.
Le président a soutenu qu'il était nécessaire d'étendre l’état d’exception, qui, selon lui, a permis de réduire le nombre des actes de violence dans la région.
Au cours du mois où la mesure était en vigueur, entre autres événements violents, un membre de la communauté mapuche a été tué lors d'une opération de sécurité et une école a été incendiée.
Par ailleurs, une vidéo publiée sur les réseaux montre une cinquantaine d'hommes armés cagoulés, identifiés comme des membres de l'organisation indigène Weichan Auka Mapu, menaçant de combattre les forces de sécurité "avec les armes" si elles ne quittent pas le territoire.
La Chambre des députés a approuvé la prolongation mardi matin par 76 voix pour, 59 contre et 7 abstentions, tandis que le Sénat a validé dans la soirée la mesure par 21 voix pour, 17 contre et 2 abstentions.
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